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À la découverte d'un penseur sénégalais.

Biographie

Felwine Sarr est le fils d'une mère sérère[2] et d'un militaire[3] qui participe à l'opération Fodé Kaba I[4] en Gambie en 1980. La famille compte 8 enfants dont plusieurs artistes comme la musicienne et poète Ngnima Sarr[2]. Il grandit à Strasbourg, Kaolack, Tambacounda et Dakar[5]. Après des études primaires et secondaires au Sénégal, il poursuit ses études supérieures à l'université d'Orléans, où il obtient un doctorat en économie en 2006.

Il est père d’un garçon de 21 ans et d’une fille de 16 ans (en 2018)[6].

EnseignementsModifier

Agrégé des universités et professeur titulaire du CAMES, il enseigne pendant 13 ans, de 2007 à 2020, à l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis (Sénégal). Ses cours et travaux académiques portent sur les politiques économiques, l’économie du développement, l’économétrie, l’épistémologie et l’histoire des idées religieuses. En 2010, il est lauréat du Prix Abdoulaye Fadiga pour la Recherche Économique. En 2011, il devient Doyen de la Faculté d’économie et de gestion de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et Directeur de la nouvelle UFR des Civilisations, Religions, Art et Communication (CRAC) de l'UGB.

Il rejoint ensuite Duke University, aux États-Unis[7], pour y enseigner dès l'automne 2020 la philosophie africaine contemporaine et diasporique[8].

Idéologie et opinionsModifier

Il participe à « Devoirs de résistance », qui dénonçait le troisième mandat de l’ex-président Abdoulaye Wade[9].

Dans le cadre de l’affaire Tariq Ramadan, il signe une tribune le 21 février 2018 sur le site Mediapart aux côtés d'une cinquantaine de personnalités pour une « pour une justice impartiale et égalitaire » pour Tariq Ramadan, mis en examen pour viols et placé en détention provisoire, et dans laquelle il est demandé de libérer immédiatement ce dernier en raison de son état de santé[10].

De confession musulmane, il est décrit par Le Figaro Magazine comme « très proche des Indigènes de la République »[11] et participant au « site très communautariste et sinistre site oumma.com »[12].

Il est favorable à l'abandon du franc CFA[13].

RestitutionsRestitutionsModifier

En mars 2018, il se voit également confier par la présidence de la République française une mission d'étude, avec l'universitaire et historienne de l'art Bénédicte Savoy, de la question des restitutions, temporaires ou définitives, aux pays d'origine du patrimoine africain, rapporté dans des institutions culturelles françaises pendant la période de la colonisation[14].

Lors de la remise du rapport le 23 novembre 2018, Emmanuel Macron annonce la restitution prochaine de 26 œuvres au Bénin. Felwine Sarr estime que ce geste a une forte valeur symbolique pour de nouvelles relations entre la France et l’Afrique : « Ce que les sociétés africaines réclament, c’est un acte de considération [...] L'espace artistique est un espace symbolique. Un espace tectonique. Si cet espace se met en mouvement ça déborde sur les autres lieux de la relation [...] L'art est un levier pour le reste »[15].

Cependant, on reproche aussi aux deux rédacteurs du rapport de ne pas être spécialistes de l'art africain ni de la colonisation et de n'avoir sollicité pour l'écrire que des « amis experts », selon leurs propres termes. Felwine Sarr reconnaît lui-même ne pas bien connaître le sujet. L'historien de l'art africain Bertrand Goy rappelle pour sa part que l'extrême majorité des œuvres arrivées en Europe ne sont pas issues de pillage mais de commerce (à une époque où personne n'imaginait qu'elles auraient un jour une forte valeur marchande), alors que de nombreux conservateurs de musée rappellent que les vols artistiques ont aussi été internes à l'Afrique, sans provoquer les mêmes débats entre musées du continent. Les très mauvaises conditions de conservation dans certains musées africains sont enfin pointées du doigt, tout comme le précédent du musée royal de l'Afrique centrale de Tervuren (Belgique), qui avait restitué 114 œuvres au Congo dans les années 1970-1980[16], dont il ne reste que 21 exemplaires en 2018, la plupart ayant été volées ou revendues dans l'illégalité[11].

Dans la continuité des observations qu'il dresse sur une éventuelle restitution des œuvres acquises durant la période coloniale, il affirme en février 2019 qu'il existe en France un lobby anti-restitution[17].

D'autres, comme Étienne Dumont, estiment que « les Savoy-Sarr avaient pour eux un puissant lobby, fait de journalistes simplificateurs, d’universitaires bien-pensants et de jeunes utopistes » et qu'« au nom de leur conception de la justice, Bénédicte et Felwyne ont piétiné ce que je me permettrai d’appeler l’éthique. Ils préféraient les grandes idées et les grands mots »[18].


Source: wikipédia

Directeur de publication : Abdallah Ndiaye

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