La pauvreté au Sénégal (Part 1)

On est au lendemain de l’accession à l’indépendance de la majeure partie des pays d’Afrique de l’Ouest en 1960 et ces derniers s’en réjouissaient pleinement dedans ; radieux de savourer enfin la liberté longtemps recherchée. Nous savons qu’à cette époque la plupart de ces pays africains n’étaient pas prêts financièrement pour pouvoir booster l’économie de leurs contrées respectives. Et ceci à cause des longues années d’assujettissement économique des pays colonisateurs comme l’exemple de la France ; qui tout au long de ce processus d’impérialisme ; n’a fait que piller et affaiblir économiquement ses colonies et cela de la façon la plus indécente qu’elle soit. L’Histoire ; elle nous laissera pas les paroles pendantes de baves sur ces arguments. Fut-il ; par contre ; à cette époque ; moment propice d’ôter cette indépendance des mains du colon français? Nous n’en sommes pas si totalement convaincus. Mais tel n’est point ce sillage sur lequel notre sujet veut s’arpenter. Cependant; notre approche se portera sur la situation économique voire plus de la pauvreté toujours persistante dans un pays d’Afrique de l’Ouest dont sa position géographique lui confère un nom de prestige de pays le plus culminent ; le plus accessible et de plus avancé économiquement au sein l’UEMOA : le Sénégal. Le Sénégal pays de Senghor s’est vu s’octroyer lors de cette dernière décennie sous le règne de son excellence Macky Sall ; deux des énormes ressources minières et fossiles épuisables mais aussi contributeurs à une relance économique sans précédent : le gaz et le pétrole. Avec cette découverte profitable à sa population ; on espère voire ce pays décollé de cette pauvreté impératrice si la gestion de ces ressources ne va pas de paire avec la corruption de ses dirigeants et parfois de l’indifférence des citoyens. Cependant carte n’est pas parfaitement encore jouée car cette nette amélioration économique rime avec une extrême pauvreté qui dicte toujours ses lois et oblige de classer le Sénégal parmi les pays à revenus intermédiaires ayant le plus faible PIB/HBT en 2015 de 400.000Frs. De ce fait ; nous pouvons deviner largement la situation économique alarmante des sénégalais causée par cette pauvreté des plus torrides! Avant d’y avoir d’amples approfondissements ; intéressons nous d’abord à la tentative de définition du concept clé de pauvreté et pour se faire une définition s’invoque autour de nous: celle de la Banque Mondiale.

La Banque mondiale bien qu’elle ne donne pas de définition précise des types de pauvreté qu’elle analyse, son raisonnement distingue pauvreté absolue et pauvreté relative. La pauvreté absolue correspond à un niveau de revenu nécessaire pour assurer la survie des personnes. En général, ce seuil est calculé en fonction d’un régime alimentaire de base. La pauvreté relative, quant à elle, reflète une conception plus axée sur la répartition des revenus ; elle signifie avoir « moins que les autres ». Cette notion renvoie au niveau de revenu nécessaire pour participer à et vivre dans une société particulière (logement, habillement…). Les types de pauvreté abordés par la Banque mondiale sont donc particulièrement centrés sur l’aspect monétaire. Toutefois, la Banque mondiale ne s’en tient pas à cette analyse simpliste. Elle n’omet pas d’évoquer les interrelations entre les différentes facettes de la pauvreté, et explique que l’étude approfondie de certains secteurs – ou domaines – est fondamentale pour saisir la pauvreté dans sa complexité. Ces domaines sont la santé et l’éducation, la vulnérabilité (l’incertitude et le risque frappant particulièrement les populations pauvres), le manque de parole et le manque de pouvoir.

A suivre....

Par Abdou Latif Sagna

Chroniqueur et écrivain.